Merci infiniment pour toutes vos contributions de novembre.
Vous le savez maintenant, nous travaillons en tandem mère-fille. Forcément ce qui a travaillé la mère a influencé la fille, laquelle a fait son marché dans son héritage immatériel. Cet automne, quand nous avons eu l’idée d’un concours d’écriture, et que nous demandions quel thème proposer, la sublimation s’est imposée spontanément. Serait-on éditrices sans ce mantra ?
Plus que la résilience, qui dit la capacité à faire avec le réel ; différente de la rédemption, à laquelle nous avons consacré des podcasts, et qui évoque un passage par l’enfer ; la sublimation exprime la possibilité de transformer la réalité brute (à tous les sens du terme) en quelque chose de supérieur : esthétiquement, moralement ou chimiquement. On dit qu’on « sublime » un corps solide en le faisant passer à l’état gazeux : transcender la douleur, magnifier l’ordinaire, n’est-ce pas la même chose ? Le corps solide serait l’expérience vécue, l’état gazeux sa version aérienne, transfigurée par le Beau, le Juste.
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